Mon divan de bois

Genre : expérimental
8 :57 min.
720 x 436
stéréo
Couleur
Langue : Francais
Sous-titre anglais

Description du film
Assise sur un divan de bois, elle songe à des pensées acides, alors que les garçons, eux construisent une arène pour le lancer du citron. Un film qui visite des poésies visuelles et les productions de performances et d’installations de son auteur.

Réalisateur : Francis OShaughnessy
Narration écrite : Mariève Gagnon
Acteurs : Julien Boily, Étienne Boulanger, Patrice Fortin, Catherine Gagnon, Olivier Riffon
Directeur photo : Ken Allaire
Costumes : Geneviève Bouchard
Narrations voix: Sébastien Harvey, Patrice Leblanc, Sara Létourneau, Guillaume Ouellet
Sound : Mathieu Tardif
Perchiste : Pierre Luc Maltais
Photos : Valérie Lavoie
Musique : Pascal Beaulieu

Narration
Dans mes mains, je t’aime gros comme un camion. La dernière fois, tu as dit n’avoir rencontré personne sur le chemin du retour. Le retour du lait, celui qui allait avec le gâteau. Il n’a jamais remarqué que je lui avais laissé le plus gros morceau.

Hier, entre deux pages de catalogue, j’ai vu qu’il ne serait plus là. Et pourtant te souviens-tu comme tout était beau quand mon poisson perdait son dos? Mais toi tu le sentais déjà que mon cœur était loin même si pour les autres j’avais l’air d’une aspirine.

C’est parce que l’on s’aime au complet et que l’on est du même aquarium. C’est de sa faute avec son jus de bouche en trop, j’ai failli me noyer. Hier je savais nager. Aujourd’hui, j’apprends la cuisine. Il ne sait rien de moi sauf peut-être que j’aime être assise. Je n’y peux rien si je suis acide, on m’a appris à manger de la main droite, je suis droitière.

Je t’attends à neuf heures du soir, je porte une robe noire et un regard mystérieux, mes cheveux et mon visage inondés par les lumières de la ville. Une odeur de poulet envahit mes narines. Dis-moi est-ce que ton nez vente encore? Le mien il saigne, mais je crois que c’est hormonal. Ce n’est pas si compliqué de marcher dehors, aujourd’hui il fait un peu beau. Les jambes dans mon bain sont plus douces et mes joues sont décoiffées.

J’ai déjà ri du beau temps. Le jour avant de te quitter, j’ai mouillé les draps. Je m’ennuie des toits collés et du sentiment d’une même maison.

Dès que je le peux, j’essaie d’écarter les mains. Je sais que ce sera glacé. Tu as peur de dissoudre le dernier carreau de sucre pourtant il goûtera la même chose. Il te gèle les lèvres, car tu ne veux pas ouvrir les yeux.

 

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