Eastman Kodak 2D collodion

Alors que l’industrie de la photographie nous inonde avec des image désincarnées et souvent vide de sens, les choix artistiques de Francis O’Shaughnessy interrogent la matérialité de l’image. Mettant à l’avant l’erreur, l’imperfection et les qualités de flous, O’Shaughnessy réfléchir sur la préciosité et l’unicité de l’image. Depuis 2020, il explore une technique qui se nomme le collodion humide à l’aide d’appareils du début du XXe siècle. Il désire mettre en images des mises en scènes performatives et poétiques qui parlent de voyages intérieurs, de rencontres, de situations insolites. O’Shaughnessy fait de la photographie non pas pour capturer ce qu’il pense, mais pour comprendre ce qu’il pense.

En quelques mots, comment définis-tu le collodion?
Brièvement, il s’agit d’une technique ancienne développée et peaufiné par Frederick Scott Archer (1851). À partir de « procédés culinaires » (procédures chimiques et techniques), le photographe fabrique un sirop jaunâtre qu’il dépose sur une plaque de verre. Il insère cette dernière dans une « chambre en bois » (un appareil grand format) pour faire sa prise de vue. Une fois la prise de vue réalisée, cette plaque lui sert à la fois de négatif et de positif.

À l’époque, il y a eu plusieurs variantes  du collodion humide: ambrotype, ferrotypes, pannotype, etc. Ces approches étaient en vogue entre 1850 et 1880 parce qu’il y avait un marché de masse pour les mises en scène représentée par le portrait. Un siècle plus tard (1980-1990), le collodion humide refait surface avec un regain d’intérêt pour la richesse des possibilités offertes : la cuisine photographique et l’attachement que l’auteur a à l’histoire.

 

 

STUDIO

Marie-Ève Bissonnette Charland, Eastman Kodak 2D 5×7, Objectif Hermagis no 7 210mm f3.4 (1907), 11 s, 1 spots 1000 watts, Un rayon de soleil par la fenêtre laisse une empreinte de ligne derrière le sujet à gauche.

 

Océane Girard, Eastman Kodak 2D 5×7, Objectif Hermagis no 7 210 mm f3.4 (1907), 27 s, 2 spots 1000 watts (visage et fond), un coup de flash sur fond bleu. Légères retouches PS. *Il est important de noter que lors de la prise de vue, il y avait des rayons de soleil qui rentraient par la fenêtre de mon sous-sol. Ainsi, la lumière environnante était plus éclairée. Il était entre 15 h30 en mars.

Karine Turcot. 1 min. Il y avait de la lumière à l’extérieur.

 

Julie, Eastman Kodak 2D 5×7, Objectif Hermagis no 7 210 mm f3.4 (1907), 1:53 s (1ère), 1:33 min (2e), 2 spots 1000 watts et 1 coolight 4Ru, un coup de flash sur fond bleu. Légères retouches PS. *Il est important de noter que lors de la prise de vue, il y avait des rayons de soleil qui rentraient par la fenêtre de mon sous-sol. Ainsi, la lumière environnante était plus éclairée. Il était entre 15 h et 17 h en mars.

 

Karine Turcot. 1:50 min. 2 spots et 1 coolight 4Ru + lumière extérieur.

 

Karine Turcot. 1:50 (manque de lumière).2 spots et 1 coolight 4Ru. Pas de lumière extérieur. Légères interventions Ps.

 


Océane Girard, Eastman Kodak 2D 5×7, Objectif Aéro Ektar 178 mm, 25 s, un spot 1000 watts, un coup de flash sur fond bleu. Légères retouches PS.

 

Karine Turcot. 2:30 min. 2 spots et 2 coolight 4Ru + lumière extérieur. Filtre 1.4

 

PAYSAGE

Modèle et cocréateur de l’image, Janna Elizbarova, Eastman Kodak 2D 5×7, Hermagis no 7 210 mm f2, 4 sec (gros soleil sur gazon brûlé).

 

Modèle et cocréateur, Janna Elizbarova, Eastman Kodak 2D 5×7, Objectif Hermagis no 7 210 mm f3.4, 6 sec (nuageux).

 

Eastman Kodak 2D 5×7, Objectif Hermagis no 7 210 mm f3.4, 10 sec Fin de journée

3 min, Objectif Kodak Aero Ektar 180 mm, F3. Eastman Kodak 2D 5×7, studio. 3 spots et 2 coolight 4Ru. Pas de lumière extérieur. Légères interventions Ps.

 


Au début octobre 2019, j’ai fait un atelier sur le collodion avec Marcelo Troche. Il m’appris les bases de cette technique et est devenu par la suite un bon ami. Ce dernier m’a grandement guidé et conseillé pour faire ma chambre noire spécialisé en collodion.

Voici mes premiers essais avec un appareil photographique de 1920:
le Eastman Kodak 2D 5×7 et la Chamonix 8×10.


Chamonix 8×10, Ernst Leitz Weizlar 325 mm, studio 3 sec et un flash, 2019